Elle a écrit plus de 50 livres où non seulement elle décrit cette philosophie et également son pouvoir de perception de l'Esprit, mais où elle donne aussi forme à ce thème dans plusieurs romans. Les différents dons humains y apparaissent de façon personnifiée. Bon nombre de ces livres ont déjà été traduits en allemand, en anglais, en français, et aussi en danois (voir la bibliographie). Ses livres trouvent maintenant également leur chemin vers les États-Unis, le Canada, l'Australie et l'Afrique du Sud. Depuis la publication de son premier livre, Mieke Mosmuller est régulièrement invitée pour des conférences et des séminaires aux Pays-Bas et en Belgique - depuis 2009 aussi en Allemagne, au Danemark et en Suisse. Des séminaires de plusieurs jours ont également lieu au printemps et en été dans l'Oberland bernois (en Suisse), ainsi que des voyages à Chartres.
Mieke Mosmuller est chercheuse dans le domaine du penser pur. Elle construit sa recherche, sur base d'une voie de développement intérieure, indiquée par Rudolf Steiner - qu'elle nomme dans ses romans "Le Maître de l'Occident".
Biographie
Mieke Mosmuller est née le 21.02.1951 à Amsterdam. Son père David Crull était originaire de la Hollande septentrionale, sa mère Marie van den Broek, venait du Limbourg. Tous deux se sont rencontrés au Limbourg et se sont installés à Amsterdam. Mieke était leur seul enfant et à l’âge de huit ans elle fut confrontée à la mort de son père (elle était présente lors de son décès soudain).
Depuis lors, la question de la mort a toujours vécu en elle. Elle était une enfant particulièrement douée et, après l'école primaire catholique, elle voulut aller au lycée communal Barlaeus. Elle avait un profond désir de découvrir la vie. Elle réussit l'examen de fin d’études avec des notes élevées aussi bien dans les branches littéraires que dans les sciences exactes. Elle avait découvert Bach durant les leçons de mathématiques, et conçut un amour profond pour cette musique. Elle joue elle-même du piano et de la guitare classique. Elle étudia la médecine à l'Université d'Amsterdam. Au cours de ses études, elle rencontra son mari, Jos Mosmuller, lui aussi étudiant en médecine. Après l’obtention de leur diplôme, ils s’installèrent à Limbricht comme médecins généralistes et gérants d’une pharmacie. Ils eurent trois enfants.
En 1981, ils découvrirent l'homéopathie comme étant une médecine particulièrement efficace - en dépit de tous les préjugés scientifiques. Ils trouvèrent les fondements épistémologiques de cette action dans l'anthroposophie de Rudolf Steiner. En 1985, ils déménagèrent à La Haye, où ils travaillèrent comme médecins généralistes spécialisés en homéopathie, et où ils approfondirent leur recherche sur l’anthroposophie et sa signification pour la monde et l’humanité. Depuis 1993 Mieke Mosmuller écrit des livres qui sont publiés par son mari Jos Mosmuller au sein des Éditions Occident. Depuis 2003, ils vivent à Baarle-Nassau.
L’anthroposophie et la Théorie de la Connaissance
De 1984 à 1998, Mieke et Jos Mosmuller furent membres de la Société Anthroposophique et aussi membres de la « Freie Hochschule für Geisteswissenschaft ». Par l'étude et la méditation de « la Philosophie de la Liberté » de Rudolf Steiner, s’initia un développement intérieur totalement autonome. Dans son premier livre, "Cherchez la lumière qui se lève à l'Occident", elle décrit ce développement tel qu’il peut être entrepris de nos jours par chaque être humain. Tous ses livres ultérieurs sont basés sur ce (premier) livre dans lequel elle s’efforce à chaque fois d’exprimer l’importance du développement du penser autonome et actif. Cette nécessité, elle l’éprouva aussi toujours lors de son travail de médecin. L’exercice du penser a aussi un effet sur le sentiment et sur la volonté, et amène un accroissement d’harmonie, de paix, de quiétude, de santé et le force psychique conjointement à la croissance de l’activité du penser. Un tel développement contribue également à la prévention contre l’abus d’alcool et de drogues, et constitue la meilleure protection contre la démence. Mieke Mosmuller a inspiré de nombreuses personnes par ses recherches.
Le célèbre comédien Toon Hermans s’entretint pendant plusieurs années avec elle au sujet de ses idées sur Dieu et sur la foi. En 1998, ces conversations sont parues sous le titre : « Simplement Dieu »
Le point de Rupture
En 1998, Mieke et Jos Mosmuller quittent La Société Anthroposophique. La cause en fut le point de vue de la direction au sujet du racisme présumé de Rudolf Steiner. Dans son livre "Der lebendige Rudolf Steiner. Eine Apology “ (The Living Rudolf Steiner. Apologia) Mieke Mosmuller a tenté de prouver qu’une attitude raciste chez Rudolf Steiner était - et est - une impossibilité absolue.
Avec le temps, le point de rupture proprement dit s’est progressivement révélé dans les publications. Ce point se trouve dans la compréhension du troisième chapitre de « La philosophie de la liberté » de Rudolf Steiner. On a déjà beaucoup parlé et discuté au sujet du concept de l’«état d’exception» utilisé dans ce chapitre. Par la perception et la pensée, par la contemplation et la pensée, l'homme acquiert la connaissance des choses, des faits et de soi-même. Cependant, le penser lui-même en tant qu’activité n’est jamais perçu, on ne perçoit que le contenu de la pensée. Si l’on tente à présent de considérer l'activité du penser, c’est pour ainsi dire un « état d’exception », parce que, dans la vie ordinaire, cela ne se produit jamais. Dans ce troisième chapitre, Rudolf Steiner décrit comment ceci est vécu par l'intelligence et dit qu'il est tout à fait impossible de contempler le penser actuel, le penser qui est actif à ce moment-là - les deux processus, celui du penser et celui de la contemplation du penser, doivent toujours avoir lieu l'un après l’autre. Grâce à des études approfondies de cet « observation du penser » Mieke Mosmuller a découvert que, bien que cela ne s’applique « jamais » au penser de l’intelligence, il est tout à fait possible de considérer le penser actuel, de le contempler tout en pensant, quand celui-ci se soumet à une métamorphose. C’est précisément cette métamorphose qui la mena vers la contemplation de l'esprit, vers une conscience contemplante. Elle commença à placer ainsi ce « jamais » sous un jour différent.
Mieke Mosmuller a précisément découvert ce point de la contemplation pensante du penser comme étant le fondement de l’anthroposophie. Cela devint la pierre angulaire philosophique de son livre « Cherchez la lumière ... ».
Elle décrit avec une grande clarté la voie de la méditation qui peut mener à ce point de la contemplation actuelle du penser. On observe l'activité du penser tout en sachant, à l’instant-même où on la déploie. Elle est observation, connaissance et expérience tout à la fois. Il ne s’agit pas tant de déployer un contenu, mais plutôt de se tourner vers la source à partir de laquelle l’on déploie les pensées. Il ne s’agit pas du contenu du penser, il s’agit du contenu en devenir, de la cohésion vivante entre les concepts. C’est la situation dans laquelle on est en pleine conscience un avec soi-même, le vécu autonome de l’esprit, à partir du penser pur. De cette manière, elle a également découvert ‘un remède’ dans son travail de médecin. Ce remède peut être découvert par toute personne qui le désire.
Rudolf Steiner dans "Von Seelenrätseln" GA 21, S. 109 f. : « Je ne suis pas d'avis que la contemplation spirituelle ne peut être acquise que par des personnes exceptionnelles possédant un don particulier. Je dois considérer cette contemplation comme une capacité de l'âme humaine, que chacun peut s’approprier, lorsqu’il éveille en lui les expériences de l’âme y menant. "
Son œuvre, une mission pour le monde
Mieke Mosmuller voit dans le passage du 19ème siècle - où la confiance dans le penser existait encore quelque peu - au 20e siècle, où on ne trouve plus cette confiance, la survenue d'un changement décisif. A cause de la perte de confiance en le penser, celle-ci est de plus en plus remplacée par l’importance de la parole. Ce faisant, la valeur du penser intérieur universel qui n’a pas besoin de langue se reporte sur le langage national. La façon dont l’être humain parvient à la comprehension n’est plus sujet d’étude, car, pour le chercheur moderne, le penser appartient au domaine de la subjectivité, et n’est donc pas estimé être accessible pour la recherche scientifique.
Dans son livre “Je fais ce que je veux”, Mieke Mosmuller décrit pourtant comment la compréhension naît toujours dans les profondeurs cachées des gens. L’être humain parvient à la compréhension, parce qu’il transforme ce qu’il perçoit en des représentations dont il forme ensuite des concepts au moyen de sa mémoire. Mais parce que l’on croit que l'objectivité ne peut se trouver que dans les perceptions sensorielles - et que celles-ci se sont mises à constituer une force majeure - les gens remarquent de moins en moins leur penser, leurs concepts, leur propre être capable de compréhension. Mais dans ce cas la domination des impressions sensorielles remportera aussi la victoire. Mieke Mosmuller 2013:
Préserver le penser du déclin signifie en même temps sauvegarder la liberté, mais ce faisant également sauvegarder la qualité la plus haute que possède l’être humain et qu’on ne peut trouver dans aucun autre être de la nature: celle de l’amour.